Ménopause : le second Printemps

Comprendre, apaiser et harmoniser les symptômes de la ménopause avec la Diététique chinoise

Les représentations sociales selon la culture

En Occident, le narratif fréquent concernant la ménopause est : « déclin hormonal », pertes et symptômes à supprimer. La visibilité est récente dans les médias, souvent médicalisée et centrée sur la performance au travail et la vie intime.

En Orient, le paradigme est plus cyclique : c’est la transition naturelle d’un âge vers un autre statut social. La ménopause est appellée le « Second Printemps » et donne une vraie place au rôle intergénérationnel. C’est une phase respectée et valorisée dans la vie d’une femme. Elle représente la sagesse et la continuité plutôt que rupture.

La ménopause n’est pas une maladie en Médecine chinoise, mais une grande transition de vie. Elle représente environ un tiers de la vie d’une femme et marque une inflexion des souffles vitaux, surtout au niveau des Reins, siège de l’Essence (Jing) et du cycle Yin/Yang. Les ajustements gagnants combinent alimentation, rythme de vie et mobilisation douce afin de ré-accorder l’ensemble du système.

 

Plusieurs axes vont agir sur les symptômes potentiels de cette phase

  • L’alimentation en est le premier pilier
  • L’activité physique
  • La qualité du sommeil
  • La capacité à digérer les émotions
  • Le microbiote des intestins et les déséquilibres du terrain
  • L’exposition aux pollutions et aux perturbateurs endocriniens
  • L’addiction au tabac : arrêter de fumer est à lui seul un levier énorme !
  • La consommation d’alcool
  • Le bien-être affectif et social

 

Comment la Médecine Chinoise lit la ménopause

En Occident le vocabulaire biomédical utilise des mots tels que « déficit », « traitement hormonal », « risque ». L’accent est mis sur l’axe hormones–organes.

En Médecine chinoise, c’est un vocabulaire de régulation : Yin/Yang, Jing (Essence), Qi, Shen. L’attention est mise sur les équilibres dynamiques et sur le terrain. L’objectif est de ré-harmoniser le système.

Voici les axes principaux :

  • L’axe énergétique des Reins dans ses aspects Yin et/ou Yang :  bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, bouche sèche, insomnie, chaleur des cinq cœurs (paumes, plantes, poitrine),  frilosité, fatigue matinale, lombalgies, œdèmes, baisse de motivation.
  • L’axe énergétique du Foie :  irritabilité, sautes d’humeur, maux de tête, tensions mammaires, sécheresse peau/cheveux, crampes, vision floue.
  • L’axe énergétique de la Rate (Système digestion‑transformation) :  lourdeurs, prise de poids, esprit “brouillard”, envies sucrées.
  • L’axe Cœur/Shen (Esprit) : anxiété, palpitations, sommeil léger, réveils nocturnes..

La réalité de chaque femme mêle souvent plusieurs tableaux. La diététique chinoise agit en priorité sur le terrain dominant, puis sur les axes secondaires.

Ce qu’il vaut mieux éviter « d’absolutiser »
  • Les super‑aliments en mode “coup de baguette magique” : priorité au terrain et à la régularité.
  • Les régimes très restrictifs : ils aggravent souvent les Vides et fatiguent le qi de la Rate.
  • Les stimulants pour “tenir” : café fort, boissons glacées, piment et saveurs fortes qui peuvent majorer les symptômes.

 

Digestion des émotions

Chaque aliment a un impact direct sur notre état émotionnel par le mouvement énergétique qu’il induit. La diététique chinoise permet aussi d’harmoniser et de fluidifier la traversée des émotions. Il y a moins de fluctuations d’énergie au long de la journée et une meilleure tempérance.

 

Hygiène de vie complémentaire
  • Mouvement régulier et doux : marche vive, aquagym, danse, qi gong. Ce qui compte, c’est faire battre son cœur au moins 2 fois par semaine !
  • Sommeil : la fenêtre de 22h30 à 6h30 est à privilégier si possible. Et prendre la lumière du matin 10‑15 minutes au réveil.
  • Environnement : limiter la surchauffe des pièces le soir et privilégier les douches tièdes.